Quand les multinationales s’autorégulent elles-mêmes
Dossier : Lien entre l’évolution des rapports internationaux et la démocratie, , par
Le 25 janvier dernier, la rupture du barrage désactivé de Brumadinho dans la région du Minas Gerais (« mines générales », en français) contenant 12,7 millions de m3 de déchets miniers a fait 300 morts et provoqué un tsunami de boue. L’entreprise minière Vale, propriétaire du barrage, s’est rapidement défendue par la voix de son président, Fabio Schvartsman, en ces termes : « Vale est un joyau brésilien qui ne peut être condamné pour un accident qui s’est produit dans l’un des barrages, aussi grande que fut la tragédie ». Faisant preuve d’un mépris souverain, M. Schvartsman est resté ostensiblement assis au cours de la minute de silence qui, en audience publique devant les députés, a salué la mémoire des victimes, alors que tous les autres participants s’étaient levés.