Le vendredi 26 mai, Total s’apprête une fois de plus à célébrer ses bénéfices record, à coup de champagne et de petits fours, alors que 2023 s’annonce déjà comme une des années les plus chaudes jamais enregistrées sur Terre.
Ceci est un avertissement : l’Assemblée Générale de Total n’aura pas lieu
En pleine crise énergétique, en pleine mobilisation contre la réforme des retraites, en pleine crise démocratique, cette Assemblée Générale prévoit de perpétuer la stratégie du pétrolier : toujours plus de projets fossiles et une répartition injuste des superprofits qui alimente l’injustice climatique et sociale.
Plus grand pollueur de France, Total incarne le pire de l’exploitation de la planète et des populations. Total, c’est des superprofits dopés par l’inflation et la guerre en Ukraine : 36 milliards d’euros de bénéfices. C’est 9,4 milliards d’euros directement dans les poches des actionnaires, alors que 12 millions de Français‧es luttent au quotidien pour se chauffer, faire le plein d’essence ou se nourrir. C’est le salaire de son PDG, Patrick Pouyanné, qui augmente de manière indécente alors qu’on refuse aux employé·es d’aligner leurs salaires sur l’inflation. Ce sont des projets polluants qui détruisent l’environnement et les moyens de subsistance de nombreuses communautés à travers le monde, et violent leurs droits humains.
Les responsables de Total le savent depuis 50 ans : les activités de la multinationale nous précipitent toujours plus vers le chaos. Chaque nouveau projet gazier et pétrolier est un coup supplémentaire porté à la préservation de nos conditions de vie sur Terre. En Ouganda, en Tanzanie, en Afrique du Sud, au Mozambique, aux États-Unis, en Argentine, en Algérie, au Qatar, au Nigeria, ou encore au Yémen... l’ouragan insatiable Total détruit tout sur son passage.
Combien de fois faudra-t-il que les scientifiques le rappellent ?
Plus aucun nouveau projet d’exploitation d’énergies fossiles ne doit voir le jour pour préserver nos conditions de vie sur la planète.
Cette Assemblée Générale réunira les actionnaires de Total. Parmi eux, Amundi, BNP Paribas AM, les branches d’investissement des deux grands groupes bancaires français qui sont également le 1er et le 2e financeurs de Total. Sans la complicité de ses actionnaires, de ses financeurs mais également de ses assureurs, comme Marsh Mclennan aux États-Unis, ou AXA en France, Total ne pourrait pas poursuivre ses activités mortifères.
Emmanuel Macron est lui aussi complice. Malgré de beaux discours sur la sortie des énergies fossiles qui ne dupent personne, la connivence du gouvernement français envers les activités climaticides du géant français est flagrante : le président soutient dans l’ombre l’expansion des énergies fossiles, comme pour celui de l’oléoduc EACOP ou du méthanier gazier du Havre.
Alors que le gouvernement et les autorités refusent toujours d’agir pour que la multinationale rende compte de ses exactions, alors que l’État fait le choix, comme à Sainte Soline, de défendre par tous les moyens, même les plus violents, les intérêts des puissants plutôt que l’intérêt général, nous prenons les devants. Tant que Total n’aura pas mis un terme à ces activités mortifères, nous serons là. Partout en France, nous appelons à une vague d’actions contre Total et ses complices.
Nous ne laisserons pas l’industrie des énergies fossiles et ses soutiens voler nos vies et l’avenir de l’humanité toute entière.