La crise actuelle prend des allures d’effondrement, de perturbation majeure, car la soumission de la plus grande part des activités humaines et des sociétés à l’ordre de l’efficience économique, du profit et de la rationalité technicienne, produit une intrication inédite des crises. En se globalisant, le capitalisme a tenté d’absorber tout ce qui lui était extérieur : il se trouve confronté à des limites sociales et environnementales, qui certes peuvent être franchies, mais sans qu’il puisse se parer des vertus de la civilisation. Il est explicitement un processus de dé-civilisation qui suscite des résistances nombreuses. Quelles sont les voies, les chemins à emprunter pour redéfinir un monde commun entre les humains et entre les humains et la Terre ?