Attac, qui s’apprête à lancer sa campagne « Banques toxiques » sera présent : nous le disons depuis longtemps : les banques doivent cesser tout financement de projets fossiles tels que Total les développe, et les pouvoirs publics jouer leur rôle de régulateurs pour sortir définitivement notre monde des énergies fossiles.
La fête à Total
Lundi 25 mars de 17h à minuit.
Les Arches citoyennes
3 Place de l’Hôtel de Ville, 75004 Paris
100 ans de choix irresponsables
Le 24 mars 1924 naissait la Compagnie Française des Pétroles (CFP), société nationale dont l’objectif était alors de gérer les intérêts français de l’or noir aux Proche- et Moyen-Orient. 100 ans plus tard, de fusions en acquisitions, de malettes de billets en corruptions de gouvernements, de violations de droits humains en développement de bombes climatiques, la CFP est devenue TotalEnergies.
L’influence de la pieuvre multinationale s’étend aujourd’hui sur toute la surface du globe, et détruit la planète et les êtres qui la peuplent. On l’a encore vu dernièrement avec le projet EACOP : pour ce projet de pipeline géant traversant l’Ouganda et la Tanzanie, la multinationale prévoit un investissement de 9 milliards d’euros pour démarrer l’extraction dès 2025 en produisant 4,5 millions de tonnes de CO2 par an.
Le projet impacterait 2 000 km2 d’habitat de faune protégée, 35 cours d’eau et plus de 100.000 habitants. À l’été 2022, la multinationale a reçu de 9 banques (dont BNP Paribas, Société générale et le Crédit agricole) un chèque de 8 milliards de dollars pour couvrir ses « besoins généraux de financements » sans condition. C’est le crédit le plus important reçu depuis la signature de l’Accord de Paris par la multinationale, qui vient d’annoncer 19,5 milliards d’euros de bénéfices en 2022, un record.
La fin d’une époque
L’opinion publique est de plus en plus préoccupée par la question du changement climatique, les associations du mouvement climat (dont attac) ont formé une coordination pour se mobiliser chaque année à l’occasion de l’AG de Total Energies, et on assiste à une multiplication des actions en justice contre la multinationale.
Une commission d’enquête « sur les moyens mobilisés et mobilisables par l’État pour assurer la prise en compte et le respect par le groupe TotalEnergies des obligations climatiques et des orientations de la politique étrangère de la France est en cours Tout ceci est le signe de la fin d’une époque. Face à cela, Total tente tant bien que mal de cacher ses choix irresponsables, en se construisant une image plus verte.
Cela passe par des communications qui relèvent du greenwashing, sur des investissements dans le secteur des énergies renouvelables (qui restent pourtant minimes par rapport aux investissements dans les hydrocarbures), du lobbying pour imposer le gaz comme énergie de transition, et des ambitions climatiques vides de contenu, comme le changement de nom pour devenir TotalEnergies.
100 ans, ça suffit !
C’est dans ce contexte que Carnage Total et StopTotal organisent le 25 mars, aux Arches Citoyennes, à Paris, un événement festif de 17h à minuit. Attac y sera présent aux côtés de nombreuses organisations amies. La soirée se déroulera de 17h à 00h, et le programme est le suivant :
- Enregistrement d’un podcast, avec Avis de Tempête, axé sur les premier·es concerné·es,
- Projections,
- Enregistrement en live de l’ émission #AuPoste de David Dufresne & Franck Calis, avec plusieurs tables-rondes réunissant un large panel d’invité·es : Pierre Larrouturou, Yamina Saheb, Justine Ripoll pour NAAT, Quentin Müller, Sandrine Rousseau, Ulysse Vassas, Jade Verda, etc.,
- Concert.
Et tout au long de la soirée, des stands librairie, sérigraphie, un bar, une cantine, et des stands des différentes organisations de la coordination Stop Total.