« Bloqueurs », « archaïques », « casseurs » voire « terroristes » : les opposants à la loi travail sont bruyamment stigmatisés dans l’espace médiatique. Il convient pourtant de rappeler quelques faits.
Le projet contesté s’inscrit dans une longue série de « réformes structurelles » prônées par les milieux d’affaires et les institutions européennes. Cette série a affaibli les protections collectives sans déboucher sur les créations d’emplois promises, et accru les inégalités et la peur du lendemain pour celles et ceux qui ne disposent pas d’un confortable patrimoine. D’après des sondages convergents, l’opinion pense très majoritairement que ce projet de loi favorise les entreprises, c’est-à-dire leurs propriétaires, au détriment des salariés de base, et que le gouvernement devrait retirer ce projet inéquitable. D’où la virulence de médias largement contrôlés par les plus grandes fortunes.