Le travail et le revenu sont dans un bateau. La tempête capitaliste arrive et une lame envoie par le fond le travail qui se noie. Plus personne ne ramant dans la cale, le revenu se tarit. Certains invoquent alors une génération spontanée de richesse venant de nulle part, mais pouvant se rendre indéfiniment dans toutes les demeures.
Cette histoire pourrait être celle du revenu d’existence inconditionnel ou de ses copies, allocation universelle et salaire à vie. La violence de la crise capitaliste est telle, avec le chômage, la précarité, les inégalités, l’affaiblissement du droit du travail et de la protection sociale, que des succédanés aux salaires décents et au partage du travail sont imaginés, aux deux bords de l’échiquier politique et idéologique.