Gaza était une prison, ils veulent en faire un cimetière
Plus de 11 000 personnes sont déjà mortes. Une partie de la population du nord de la bande de Gaza a fui vers le sud, ne laissant que des ruines derrière elle. La plupart des observateurs signalent n’avoir jamais vu un tel niveau de violences malgré la multiplication des attaques militaires contre les Palestinien·nes depuis le début de la colonisation.
De très nombreux organismes internationaux (observateurs de l’ONU, Croix Rouge, Croissant Rouge, Organisation Mondiale de la Santé, Médecins Sans Frontières…) alertent depuis des jours et des jours sur la situation à Gaza, sur les milliers de mort·es parmi les enfants. En vain.
Soutenu par la plupart des puissances occidentales, États-Unis en tête, Israël poursuit la punition collective, la sale guerre coloniale, qui franchit désormais un nouveau seuil, et conduit à vider Gaza de ses habitant·es, pour celles et ceux qui peuvent rester en vie. Près de 1,7 millions de personnes ont déjà dû quitter leur logement de force. Une seconde nakba est en cours.
Nos gouvernements sont complices
Si l’administration états-unienne multiplie ses marques de soutien au gouvernement de Benjamin Netanyahou et avait marqué son accord pour une expulsion des Gazaoui·es vers l’Egypte, les États-Unis ne sont pas la seule puissance à soutenir quoi qu’il en coûte le gouvernement israélien.
La France, dès le début de l’opération militaire israélienne a apporté également son plus grand soutien. Malgré les milliers de mort·es, cette position n’a pas varié. Dans un entretien récent avec Netanyahou, Emmanuel Macron a bien précisé qu’il n’« accusait pas Israël de porter atteinte intentionnellement aux civils » de Gaza et « qu’il soutenait sans équivoque le droit et le devoir d’Israël à se défendre. » Il « a exprimé son soutien à la guerre menée par Israël contre le Hamas ».
Alors que depuis des décennies, les gouvernements israéliens piétinent le droit international, ce soutien inconditionnel aux crimes de guerre est une honte.
Cette position n’est pas nouvelle et ne se cantonne pas aux États-Unis et à la France. La plupart des gouvernements occidentaux soutiennent Israël depuis longtemps, notamment via les ventes d’armes : États-Unis (qui a apporté une aide supplémentaire de 13,4 milliards d’euros d’armements après le 7 octobre), Allemagne et Italie comptent parmi les principaux fournisseurs, mais aussi le Canada (14,4 millions euros) et la France (15,3 millions d’euros) en 2022 selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri).
Cela doit cesser, c’est le message que porte la campagne menée par des organisations de la société civile, dont Attac France, pour un embargo immédiat sur les armes à destination d’Israël.
Solidarité, résistances, et droit international
La violence ne se cantonne pas à Gaza. En Cisjordanie occupée, les opérations militaires se multiplient, de mêmes que celles des colons, faisant des dizaines de mort·es palestinien·nes, et risquant d’embraser un peu plus la région. Mais le peuple palestinien ne cède pas face à la guerre coloniale, et il a besoin de la solidarité internationale.
Alors que les expressions de solidarité avec le peuple palestinien ont été largement réprimées en France et dans d’autres pays, nous avons réussi à imposer le droit de manifester pour dénoncer l’agression israélienne. Cette solidarité doit désormais s’amplifier, se développer sur l’ensemble du territoire, se diversifier.
Grandes manifestations et petites actions, meetings, réunions d’information… multiplions les initiatives en solidarité avec les Palestinien·nes.
Marches de solidarité avec le peuple palestinien et contre la guerre partout en France ce week-end.
Le 18 novembre, le collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, le collectif Urgence Palestine, ainsi que d’autres mouvements de solidarité appellent à des manifestations partout en France
Ces initiatives sont appuyées par la déclaration de l’intersyndicale FSU, CGT et Solidaires. Ces syndicats appellent à ce que le droit international soit respecté et que notre gouvernement fasse pression sur Israël pour que cesse le massacre.
Attac France et ses militant·es seront à nouveau mobilisé·es le 18 novembre et dans les semaines à venir, pour :
- Un cessez-le-feu immédiat
- L’arrêt des bombardements et des déplacements forcés de la population
- La protection du peuple Palestinien à Gaza et en Cisjordanie occupée
- La levée immédiate du blocus à Gaza et la mise en place de corridors humanitaires
- Le retrait de l’armée israélienne de Gaza
- Une paix juste et durable entre Israélien·nes et Palestinien·nes qui reconnaisse les droits de ces dernier·es
- Le respect des libertés fondamentales telles que les libertés d’expression et de manifestation régulièrement bafouées par le gouvernement