Quatre centrales syndicales dites « représentatives » sur cinq (CFDT, CFTC, CGC, FO) ont signé l’accord sur la « modernisation du marché du travail » du 11 janvier 2008, que le gouvernement s’apprête à transcrire en projet de loi. Il s’agit d’un accord sans précédent, par l’ampleur des deux mesures de précarisation que le patronat a su faire endosser aux syndicats : le contrat de mission (dit « à objet défini »), c’est-à-dire un contrat à durée déterminée (CDD) de dix-huit mois à trois ans, réservé (pour l’instant) aux ingénieurs et cadres ; et la « rupture conventionnelle », une sorte de licenciement amiable qui ne nécessite pas de justification et ne serait pas susceptible de recours devant les prud’hommes.