Les politiques austéritaires de ces dernières années ont aggravé les injustices, les inégalités et les précarités. Elles ont profité aux plus riches, détruit les services publics et bafoué les droits fondamentaux. Elles ont été incapables de freiner la crise écologique en soutenant le productivisme, notamment agricole.
Le budget annoncé est une nouvelle déclaration de guerre contre nos droits : suppression de deux jours fériés, coupes dans les services publics, remise en cause du droit du travail, réduction des allocations chômage et des aides au logement, détérioration de l’accès aux soins, gel des salaires des fonctionnaires, des pensions, des minima sociaux, abandon de la solidarité internationale… Toutes ces politiques renforcent l’extrême droite et ses idées, que nous combattons de toutes nos forces.
L’argument du gouvernement repose sur la nécessité de rembourser une dette d’État qu’il a lui-même creusée en multipliant les cadeaux aux grosses entreprises et aux plus riches, tout en refusant toute mesure de justice fiscale. Dans le même temps, Emmanuel Macron annonce une augmentation de 3,5 milliards d’euros des dépenses militaires, celles-ci ayant quasiment doublé pendant ses deux quinquennats.
La colère sociale actuelle est profonde et légitime. Les associations, syndicats, collectifs et mouvements parties prenantes de l’Université d’Été des Mouvements Sociaux et des Solidarités (UEMSS), appellent dans les semaines à venir à construire et participer aux mobilisations anti-austérité, pour les droits et la justice climatique, pour la solidarité internationale.
En effet, le 10 septembre et au-delà (mobilisations syndicales, marches « Climat Justice Libertés », mobilisations pour le logement, sans-papiers…), il est indispensable que se développe une mobilisation durable contre les politiques d’austérité et de régressions sociale et environnementale, pour les droits fondamentaux de toutes et tous, sur tous les territoires... Celle-ci peut trouver des formes diverses, associant les syndicats et les associations, les collectifs en lutte, la population dans des modes d’auto-organisation qui peuvent s’inventer dans les jours à venir…
Les prochaines semaines doivent voir advenir un vaste mouvement pour battre en brèche le gouvernement, sa politique anti-sociale et son budget de régression des droits, tout en rejetant résolument les idées d’extrême droite d’une société où les droits ne sont pas pour toutes et pour tous.