Comprendre nos vulnérabilités
40 % des importations européennes de gaz naturel fossile et 23 % de celles de produits pétroliers viennent de Russie, et cette dépendance reste de 20 % et 13 % respectivement pour la France. L’invasion d’un pays disposant de centrales nucléaires, situation inédite, révèle des vulnérabilités dont la dissuasion nucléaire pourrait ne plus nous protéger.
Ces constats nous rappellent que les nouvelles énergies renouvelables, essentiellement locales et sans risque majeur, nous rendent intrinsèquement moins vulnérables.
Construire la résilience à court, moyen et long terme
- À très court terme, il est possible de se passer d’une quantité de carburant équivalente aux importations de pétrole russe : limitation de la vitesse sur autoroute à 110 km/h, généralisation de l’éco-conduite, réduction des déplacements inférieurs à 2 km en voiture…
- Différentes mesures permettent de réduire rapidement la dépendance au gaz russe : abaissement de 1°C de la température de chauffage pour 15 TWh et réalisation de projets de biométhane en attente d’autorisation pour 25 TWh, sur 126 TWh d’importations.
- Plus largement, les mesures proposées par le scénario négaWatt 2022 permettent de se passer totalement des importations de gaz russe en seulement 7 ans.
- D’autres mesures permettent de réduire rapidement les dépendances et vulnérabilités relatives à l’électricité : isolation systématique des ballons d’eau chaude, extinction nocturne de l’éclairage, plus de 20 GW de projets solaire et éolien en file d’attente.
- À plus long terme, la démarche de sobriété, d’efficacité et de recours aux renouvelables du scénario négaWatt fournit le plan le plus robuste de réduction globale et durable de l’ensemble des impacts et des risques associés à notre système énergétique.