Entre septembre et octobre 2020, Amazon a ouvert cinq agences de livraison. Amazon compte désormais 31 sites logistiques en France et souhaite, d’ici 2021, doubler ses surfaces de stockage, qui dépassent déjà les 800.000 m2.
La multinationale a fixé comme priorité la construction d’agences de livraison, aussi dites « du dernier kilomètre ». Ce choix ne rassure pas les associations environnementales : « Ces agences permettent de livrer le client en moins de 24 heures, explique Alma Dufour. C’est un préalable à l’abonnement Prime et une manière de fidéliser le consommateur ». Ce forfait, très couru aux États-Unis, pousse à la surconsommation, augmente le fret aérien et fait exploser le bilan carbone de l’entreprise.
De l’autre côté de l’Atlantique, un client abonné au Prime, et donc livré en moins de 24 heures, consomme deux fois plus sur Amazon qu’un client normal. En France, un client Prime achète en moyenne sept catégories de produits différents sur le site quand le consommateur classique en achète seulement deux. Ces agences de livraison sont comme un cheval de Troie. Elles nourrissent un modèle productiviste qui, pour tenir, doit sans cesse croître.