Confronté, pendant le premier confinement, à la mobilisation des syndicats et à des décisions de justice défavorables, Amazon n’a pas hésité à recourir au chantage à l’emploi.
« Amazon a fait passer des messages à l’exécutif pour dire que, si le conflit allait trop loin, les équipes françaises auraient du mal à résister aux injonctions des cadres américains, qui mettent sur la table l’idée d’éventuellement ne pas donner suite aux projets de nouveaux investissements en France, voire se demandent s’il faut conserver une base logistique aussi importante dans le pays », dit Eric Bothorel, député La République en marche des Côtes-d’Armor et spécialiste des questions numériques.
Le groupe emploie 9 300 personnes en contrat à durée indéterminée, plus des intérimaires, sur vingt sites en France. Amazon attendait de recevoir une forme de « soutien » du gouvernement, par exemple avec le chômage partiel, ajoute le député. Mais le ministère du travail lui a refusé le bénéfice de ce dispositif de prise en charge des salaires, car la baisse d’activité était « liée à une décision de justice », et la fermeture décidée par l’entreprise.