Contrairement à l’Impôt sur le Revenu (IR), le PFU est un impôt proportionnel. Autrement dit, le PFU avantage les contribuables les plus aisé
Plus grave, le PFU augmente la différence de taxation entre revenus du travail et revenus du capital. Alors qu’en 2013, les revenus du travail étaient imposés à un taux de 7 points supérieur à ceux du capital, en 2019, la différence entre les deux était passée à 16 points [1]. La répartition extrêmement inégale entre revenus du travail et revenus du capital est donc encore augmentée par la taxation qui avantage considérablement ces derniers.
1. Où se trouve l’argent ?
Le PFU avait été porté par le candidat Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle et présenté comme ayant un double avantage : simplification et allègement de la fiscalité. Le premier effet supposé était de relancer l’investissement et la consommation. Or, l’allègement de la fiscalité ne profite qu’aux plus ais [2].
é s, qui peuvent, grâce à ce mécanisme, contourner l’impôt sur le revenu. Pour les 100 contribuables les plus riches, le gain serait de 1,5 million d’euros en moyenne2. Quel montant à récupérer ?
Il est difficile de savoir combien coûte précisément le PFU. Nous manquons de recul sur les conséquences des différentes mesures prises par le gouvernement actuel pour diminuer l’imposition des plus aisé [3].
Le manque à gagner du PFU serait donc de 800 millions en 2018 et de 1,1 milliard d’euros en 2019.
3. Comment le récupérer ?
Nous proposons de supprimer le PFU, afin de rétablir la progressivité de l’imposition des revenus financiers. Cette suppression irait de pair avec la création de nouvelles tranches d’imposition – qui sont au nombre de 5 en 2020, contre 14 en 1983.