Sur le site de l’exposition on peut lire « Solutions COP 21 est un dispositif inédit de valorisation des solutions pour le climat créé en vue de la COP 21. Cette initiative est portée par le Comité 21 avec le Club France Développement durable ». Présentée comme la « 1re plateforme contributive multi-acteurs dédiée aux solutions climat », l’exposition héberge en fait, moyennant des dizaines de milliers d’euros, les stands de multinationales des énergies fossiles ou de l’agro-industrie et est sans doute la plus grande opération de communication des multinationales pendant la COP 21. Engie et ses 30 centrales à charbon, Avril Sofiproteol qui promeut les agrocarburants, les OGM et la biotechnologie, Suez Environnement, Renault-Nissan, la BNP, Vinci…
Plusieurs organisations dont Attac, les Amis de la Terre ou encore CEO ont donc appelé à démasquer ces fausses solutions et à clamer que ces entreprises font partie du problème, pas de la solution !
Si parmi les centaines de militant·e·s français et internationaux, nombreux sont ceux qui n’ont pu entrer en raison de l’important contrôle policier des entrées, des actions ont pu être organisées à l’intérieur de l’exposition en présence de plusieurs médias : Toxic tours des fausses solutions, messages pour la justice climatique, témoignages de populations affectées par les projets de ces multinationales et qui mènent des luttes concrètes, chants... L’intervention de la sécurité et de la police a écourté cette dénonciation des pratiques des entreprises présentes, notamment les Toxic tours qui se déroulaient pacifiquement dans les allées. Mais le message a été entendu et l’exposition a fermé ses portes plus tôt que prévu ce 4 décembre, alors que les militant·e·s invitaient lors d’un rassemblement final dans la rue à se rendre aux activités organisées par les mouvements sociaux les jours suivants pour discuter des vraies solutions pour la justice climatique et sociale. La presse a largement rendu compte de l’action, d’une manière positive.