Ces manifestations auront lieu dans un contexte particulier :
- la lutte contre le projet de réforme des retraites qui vise à nous faire travailler plus longtemps, et en réduisant nos droits collectifs, se poursuit ;
- le gouvernement d’Emmanuel Macron continue à creuser le fossé séparant les discours et les actes. Il pleure la fonte des glaciers dans les Alpes quelques semaines après l’autorisation de construction d’une nouvelle autoroute dans la vallée. Il fait de l’environnement le "combat du siècle" mais "en même temps", les eurodéputé·e·s LREM votent en faveur des nouveaux accords de commerce et d’investissement entre l’UE et le Vietnam et pour le financement de 55 nouveaux projets gaziers en Europe. Par ailleurs, au niveau national, l’accord CETA est toujours en voie de ratification ;
- la convention citoyenne pour le climat entre dans sa dernière phase ; en avril prochain seront dévoilées les propositions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre ;
- les alertes des scientifiques se multiplient alors que de la Sibérie à l’Australie, les feux ravagent des territoires entiers, mettant d’autant plus en lumière les catastrophes en cours et à venir. Face à l’absence de réponse à la hauteur, 1000 scientifiques estiment que « la rébellion est nécessaire » [1]
Les mobilisations pour le climat n’en sont que plus nécessaires
Le 13 mars, Youth for Climate appelle toutes les générations à se mobiliser pour reprendre en main notre avenir.
Puis, le 14 mars, la veille des élections municipales, des marches pour le climat, lancées par Alternatiba, seront aussi organisées dans toute la France.
Attac appelle ses adhérent·e·s et ses comités locaux à participer à ces mobilisations.
Ce sera l’occasion de réaffirmer que fin du monde et fin de mois sont le même combat et de pointer le fossé entre les paroles et les actes de Macron et son monde :
- Contre leur projet de réforme des retraites, clamons haut et fort que nous préférons « la vie plutôt que la bourse ! ». Travailler plus, plus longtemps, pour produire plus et en même temps, devoir confier l’argent de nos retraites à la finance toxique pour compenser la diminution annoncée de nos pensions, NON MERCI !
Un autre projet de retraite est possible.
- Amplifions notre contestation contre le CETA, avant son vote au Sénat : l’augmentation des flux d’échanges et donc des émissions de CO2, l’exportation de produits agricoles et d’hydrocarbures vers l’Europe, la justice parallèle pour protéger les intérêts des multinationales… sont autant de conséquences d’un accord qui n’a pas été jugé climato-compatible par de nombreux experts.
- Face à l’étau du néolibéralisme et du productivisme, reprenons le pouvoir d’agir pour que les collectivités et les citoyen·ne·s puissent mettre en œuvre les politiques locales de transition. Levons les nombreux freins et verrous qui entravent leurs actions (impact des multinationales sur l’universalité des services publics, restrictions budgétaires, gestion comptable des politiques publiques, règles de libre-concurrence et de non-discrimination empêchant une relocalisation de l’économie,...)
Le 13 et 14 mars, marchons pour une solidarité intergénérationnelle pour la justice sociale et écologique qui s’étende du local au global.