À propos du projet de ligne Lyon-Turin
Contrairement à ce qu’affirmait encore le 14 juin Laurent Wauquiez, la ligne Lyon-Turin n’est pas « un projet qui favorise l’environnement ». Les travaux vont créer des dizaines de millions de tonnes de déchets et une artificialisation de 1500 hectares de terre avec des conséquences larges et irréversibles sur les ressources en eau de la zone. Les excavations menées affectent déjà directement les captages d’eau de certaines communes situées en amont du chantier, qui doivent être désormais alimentées par des camions-citernes.
À l’opposé des affirmations de TELT (Tunnel Euralpin Lyon Turin TELT-SAS), la nouvelle ligne ferroviaire Lyon-Turin est un projet destructeur de l’environnement. Pourtant, une ligne de fret sous-exploitée existe déjà, ainsi qu’une ligne de voyageurs Paris-Milan qui relie Lyon et Turin (1 million de passager·ères en 2022 rien que pour la compagnie italienne Trenitalia). Les calculs ont d’ailleurs montré que contrairement à ce qui avait d’abord annoncé par le TELT, le gain de temps ne serait que d’1h25 par rapport aux solutions existantes. En attendant, alors que ce projet est supposé réduire (en 2035 !) le nombre de camions dans la vallée de la Maurienne (et ainsi remplir son destin « écologique »), les poids lourds et autres engins de destruction sillonnent les zones du chantier déjà amorcé.
Le projet de la ligne Lyon-Turin, pèse déjà en outre 26 milliards d’argent public (avec plusieurs milliards encore à verser que se partageraient État, Région Auvergne-Rhône-Alpes et Europe, pour notamment creuser onze tunnels dans plusieurs massifs des Alpes (dont la Chartreuse et Belledonne).
Depuis des dizaines d’années, des deux côtés des Alpes, en France et en Italie, collectifs et associations de mobilisent pour que ce projet ne voit jamais le bout du tunnel. Rejoignez-nous !