Aujourd’hui, 1er mai, fête des travailleuses et des travailleurs, des militant·es d’Attac, de la Jeune Garde Paris et de Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes (VISA) déploient une banderole géante de 24 mètres de longueur et 5 mètres de hauteur "Contre le fascisme et la misère, la lutte sociale est nécessaire. L’extrême-droite est l’ennemie des travailleuses et des travailleurs !" le long du parcours de la manifestation intersyndicale du 1er mai.
Cette action rappelle que, malgré les tentatives de récupération par l’extrême-droite de ce jalon de l’histoire militante, le 1er mai a toujours été et reste une date symbolique de l’émancipation.
Le 1er mai est issu d’un mouvement de grève pour la réduction du temps de travail initié aux États-Unis en 1884 et d’une solidarité internationale face à la répression sanglante que ce dernier a subie. Depuis lors, des millions de personnes se mobilisent chaque année dans le monde pour l’émancipation des travailleur·euses et réclamer de nouveaux droits. Cette année ne fait pas exception puisque le 1er mai s’inscrit dans un mouvement social historique contre la réforme des retraites portant l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans avec une durée de cotisation de 43 ans.
« L’extrême-droite a historiquement toujours essayé de contrer cette date symbolique en tentant de la récupérer. En 1941, le Maréchal Pétain instaure le 1er mai comme « Fête du Travail », transformant donc cette journée en fête de l’exploitation salariale. C’est à ce moment-là que ce jour devient férié pour contrer les mouvements de grève. Le Front National a par la suite essayé de voler le 1er mai sans réussite. » Raphaël Arnault, porte-parole de la Jeune Garde.
« Aujourd’hui, Marine Le Pen s’inscrit dans la lignée de Pétain et du régime de Vichy en appelant, comme elle le fait, à une « Fête de la Nation » le jour du 1er Mai aux Docks du Havre, lieu symbolique de lutte des dockers.
Le 1er mai n’est pas la fête du Travail sauf pour Pétain ni la fête de la Nation sauf pour Marine Le Pen. C’est la journée de lutte pour les droits des travailleur·euses depuis le 19e siècle ! » Lou Chesné, porte-parole d’Attac.
« Avec ce déploiement de banderole pendant la manifestation parisienne, nous nous associons au rassemblement prévu pour dénoncer l’événement du RN.
Cet après-midi, nous serons dans les cortèges syndicaux pour dire « 64 ans c’est non » et dire haut et fort que l’extrême-droite est l’ennemie des travailleuses et des travailleurs et notamment des structures qui organisent leurs luttes et défendent leurs droits : les organisations syndicales. » Brigitte Cerf, de VISA.