Répression de l’action Tax the rich : Attac conteste la décision et ira en procès

mercredi 22 mai 2024, par Attac France

Trois militant·es subissent des poursuites injustifiées suite à l’action d’Attac sur le futur hôtel de luxe Louis Vuitton (24/02/24). Nous contestons la décision de justice prise ce mardi 21 mai et demandons que les 3 dossiers soient réunis en un seul procès public pour faire valoir nos libertés publiques et de défendre la capacité démocratique de mener le combat pour le droit à une vie digne de toutes et tous sur une planète habitable.

Le 24 février, Attac a mené une action spectaculaire sur le futur hôtel de luxe Louis Vuitton à Paris pour lancer la campagne Super-profits, Ultra-riches, Méga injustices. Pour cette action purement symbolique et sans dégradation, 3 activistes qui faisaient simplement le lien avec la police ont été placé·es en garde-à-vue 48h, l’un d’entre eux ayant même été privé de liberté plus de 60h. Ce dernier a fait l’objet d’un déferrement au Tribunal où lui a été notifiée une ordonnance pénale le condamnant à 120 jours amende à 10€ (soit une amende de 1200€ à régler faute de quoi il effectue 120 jours de prison) et ce alors que la procédure ne pouvait sérieusement lui imputer aucun fait délictueux.

Même scandale judiciaire ce mardi 21 mai au Tribunal Judiciaire de Paris. Les deux autres activistes étaient convoqué·es devant le délégué du procureur pour une « alternative aux poursuites ». Celle-ci consistait en un classement sans suite sous condition du versement de 400€, pour chacun·e, à une association reconnue d’utilité publique, et de la reconnaissance des faits reprochés.

C’est parce que ces activistes n’avaient concrètement rien fait de délictueux, que la dégradation n’était pas caractérisée, que le pouvoir ne voulait pas aller au procès, qu’il utilise le discret système de l’alternative aux poursuites pour dépolitiser l’action, désinciter et punir les militant·es. Nous nous y opposons fermement. Ce serait reconnaître une infraction qui n’est pas caractérisée, pour des militant·es qui n’ont commis aucun fait délictueux, et que notre action n’était pas légitime.

Un procès équitable public au nom de la liberté d’expression et de la démocratie

Nous demandons à ce que les 3 dossiers soient réunis en 1 seul procès public. Depuis maintenant plusieurs années, le parquet, dont la politique pénale est dictée par le gouvernement, a choisi d’employer une méthode d’invisibilisation, d’intimidation et de découragement. L’alternative aux poursuites est une voie de garage pour décourager à bas bruit les engagements militants et incarne l’aggravation de la criminalisation de l’action et de la contestation sociale et politique.

Nous revendiquons cette action au nom de la liberté d’expression et un procès équitable pour nos militant·es. Ce procès est la seule façon de faire valoir nos libertés publiques et de défendre la capacité démocratique de mener le combat pour le droit à une vie digne de toutes et tous sur une planète habitable.

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