Pour Dominique Plihon, économiste spécialiste des questions financières et porte-parole d’Attac France, « nous sommes frappés par les nombreuses exemptions existantes et les possibilités données aux États d’appliquer une taxe à la carte, mettant en danger le rendement potentiel de la taxe et donc la possibilité de financer les politiques en réponse aux urgences auxquelles nous faisons face ». « C’est le refus d’une taxe ambitieuse telle que l’avait appelée François Hollande le 5 janvier dernier ainsi que le refus de s’attaquer à la spéculation financière, ce qui est pourtant l’un des objectifs majeurs d’une telle taxe » rajoute-t-il.
Pour Maxime Combes, économiste et porte-parole d’Attac France sur les enjeux climatiques, « c’est une décision en demi-teinte qui caractérise le manque d’ambition politique des gouvernements des pays européens et le lobbying intense exercé par les lobbies bancaires et financiers ». « Cette décision est une occasion manquée : il existait une opportunité historique pour les États européens de délivrer un signal positif et ambitieux en pleine COP 21, alors que les financements manquent cruellement »
Rappel
Attac France se mobilise pour une taxe sur les transactions financières (TTF) depuis sa création en 1998. Cette bataille est au fondement de nos engagements depuis plus de 15 ans. Raillée à ses débuts, cette proposition est nécessaire pour désarmer la finance et pour mobiliser de nouveaux financements.