Les salarié-e-s en grève et les militants du collectif McDo passe à la caisse ! ont occupé pendant 4 heures le McDonald’s de Porte Maillot à Paris. Revendiquant la relocalisation des profits de la multinationale, ils demandaient aussi un 13e mois, et 13 euros de l’heure pour les salarié-e-s de la multinationale. Les grévistes s’adressaient également à Michel Parmentier, directeur franchisé d’une vingtaine de McDo dans la capitale, dont ce restaurant de 500 m2, et lui demandaient que les salarié-e-s bénéficient de meilleures conditions de travail, de cadences moins élevées, et une revalorisation des salaires pour le travail de nuit et le week-end.
Ces dernières années, la multinationale a mis en place un mécanisme d’évasion fiscale lui permettant de ne payer quasiment aucun impôt en France. Un récent rapport « Comment McDonald’s ampute les revenus des salarié·e·s et les recettes du trésor public », signé par le ReAct, Attac France, et la CGT McDo Paris Île-de-France, fait aussi état d’un contournement du droit du travail permettant à la multinationale de ne pas verser de prime de participation aux salariés. Le rapport révèle que le montant non versé équivaut à 969 euros par salarié-e-s et par an. McDonald’s ne propose que des emplois précaires à ses salarié-e-s et touche énormément d’aides publiques (50 millions de CICE en 2015).
Le 5 avril, des actions menées par les membres du collectif McDo passe à la caisse ! ont eu lieux partout en France : Avignon, Blagnac, Bordeaux, Caen, Guéret, Grenoble, Lille, Lyon, Marseille, Nice, Paris, Reims, Strasbourg, Rennes, Saint-Malo, Toulouse...
Pour aller plus loin
- Lisez le rapport Comment McDonald’s ampute les revenus des salarié·e·s et les recettes du trésor public ;
- Visionnez les photos « McDonalds occupés pour cause d’évitement fiscal partout en France » du 5 avril 2017.