Les accords de commerce internationaux détricotent les normes sociales et environnementales, considérées comme des entraves à la libre circulation des biens et des capitaux. Ainsi, les catastrophes se multiplient, comme celle du Rana Plaza au Bangladesh : en avril 2013 plus de 1100 ouvrier·ère·s du textile ont péri dans l’effondrement d’un immeuble. L’onde de choc qui a suivi a permis la mise en place d’un groupe de travail intergouvernemental à l’initiative de l’ONU, mandaté pour élaborer un instrument international juridiquement contraignant.
Ce projet de traité visant à réguler l’activité des multinationales en matière de respect des droits humains et environnementaux constitue un véritable espoir. Mais l’aboutissement de ce traité est loin d’être acquis ! Même la France, qui a adopté une loi relative à ces questions (la loi sur le devoir de vigilance qui, bien qu’imparfaite, inscrit dans l’arsenal juridique le principe de la prééminence des droits humains fondamentaux sur les contraintes économiques et financières), ne semble pas disposée à mener la bataille. Une coalition française, à laquelle Attac participe, suit de près les négociations et fait pression auprès des parlementaires et à l’ONU. Elle s’inscrit dans une vaste plate-forme internationale d’organisations de la société civile et de mouvements sociaux, la Treaty Alliance.