Mesdames et Messieurs les député.e.s de la majorité,
Vous avez été élu·e·s en vous réclamant de l’égalité, de la solidarité, du progrès social et écologique, des valeurs de gauche. Par un invraisemblable déni de démocratie, le Premier ministre vous impose l’article « 49-3 » pour couper court au débat et faire adopter la loi Travail contre un puissant mouvement social soutenu par la majorité des Français.
Or, malgré les jérémiades de la droite et du Medef contre les concessions faites au mouvement social, cette loi reste leur loi. Elle ferait prédominer l’accord d’entreprise, lieu privilégié du chantage à l’emploi, sur la loi et les conventions de branche. Elle ferait du licenciement économique une décision incontestable dans des circonstances banales telles une « dégradation importante de trésorerie » ou une baisse de l’activité pendant quelques mois. Vidant de tout contenu la notion de « cause réelle et sérieuse » du licenciement, elle transformerait le CDI en un contrat plus précaire que le CDD.
Accepter ou se résigner à l’adoption de cette loi c’est se coucher devant le Medef. C’est faire le contraire de votre mandat.
Nous vous invitons donc à vous mettre debout, pour la justice sociale et la démocratie, en censurant cette loi Travail indigne des valeurs de la gauche.
#DeputesDebout #OnvautMieuxQueÇa #LoiTravailNonMerci
Signataires
- Geneviève Azam (Attac France),
- Eric Beynel (Union Syndicale Solidaires),
- Laurence Blisson (Syndicat de la Magistrature),
- Jean-Marc Canon (syndicaliste CGT),
- Samuel Churin (Coordination des Intermittents et Précaires),
- Thomas Coutrot (Attac France),
- Christophe Delecourt (syndicaliste CGT),
- Txetx Etcheverry (Bizi !),
- Cécile Gondard-Lalanne (Union Syndicale Solidaires),
- Pierre Khalfa (Fondation Copernic),
- Willy Pelletier (Fondation Copernic),
- Baptiste Talbot (syndicaliste CGT),
- Emmanuel Guichardaz (syndicalistes FSU),
- Véronique Ponvert (syndicalistes FSU)