Une campagne « #faucheurs de chaises » a déjà eu lieu en 2015 en Savoie comme ailleurs en France pour dénoncer le scandale de l’évasion fiscale. L’un des premiers « faucheurs de chaises », Jon Palais, est actuellement poursuivi par la BNP alors que les évadés fiscaux et les organisateurs de l’évasion fiscale bénéficient d’une impunité quasi totale. A l’occasion de l’action de ce samedi, Attac et les Amis de la Terre appellent à une mobilisation citoyenne massive pour le procès de Jon Palais à Dax le 9 janvier 2017.
L’évasion fiscale coûte chaque année entre 60 et 80 milliards d’euros en France, et 1000 milliards d’euros au niveau européen. Au niveau mondial, on estime que plus de 20 000 milliards de dollars sont abrités dans les paradis fiscaux.
Ces sommes astronomiques manquent aux finances publiques pour les urgences sociales et écologiques, et privent les citoyens de moyens pour financer les services publics. La crise climatique s’aggrave également rapidement. Pour relever ces défis, il faut engager une transition vers une société à la fois socialement plus juste et écologiquement soutenable en rassemblant autour de valeurs de partage, de respect et de solidarité. Pour donner un ordre de grandeur, avec « seulement » 5 milliards d’euros par an, il serait possible de servir en France des repas 100 % bio dans l’ensemble des cantines scolaires et de convertir l’ensemble de l’agriculture française en bio en 10 ans.
Au lieu de cela, les banques organisent une véritable industrie de l’évasion fiscale, qui pille les finances publiques pour que les plus grandes fortunes et les plus puissantes multinationales soient toujours plus riches (scandales Cahuzac, HSBC, Luxleaks, Panama Papers, FootballLeaks…). En France, l’évasion fiscale est un délit à part, pour lequel on ne peut être poursuivi pénalement qu’avec l’accord du ministère des Finances à Bercy… dont les derniers ministres s’appelaient Eric Woerth et Jérôme Cahuzac. Pendant que ce « verrou de Bercy » protège les délinquants financiers, ce sont les lanceurs d’alerte, et maintenant un faucheur de chaises, qui se retrouvent devant les tribunaux ! Ne laissons pas la BNP faire condamner un militant qui a mené une action non-violente au nom de l’intérêt général !
Ce ne sont pas les faucheurs de chaises qu’il faut juger, c’est l’évasion fiscale en bande organisée !