Les pays souffrant davantage des impacts des dérèglements climatiques sont le plus souvent ceux qui ont historiquement peu contribué aux émissions de gaz à effet de serre. Mais ce sont ces pays qui sont les plus endettés, et doivent s’endetter encore davantage pour financer les politiques d’atténuation et d’adaptation aux dérèglements climatiques. Pire, la dette augmente suite aux événements climatiques extrêmes, du fait des dommages causés, et les conséquences des dérèglements climatiques se renforcent puisque la dette empêche ces pays de mener des politiques d’adaptation.
Par ailleurs, les politiques d’aide aux pays du Sud sont largement insuffisantes. Alors que le coût des destructions liées au chaos climatique est estimé à 500 milliards d’euros par an d’ici 2030 pour ces pays, l’engagement pris en 2009 de fournir 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 n’est même pas tenu, et les dernières négociations internationales (COP26 à Glasgow) n’ont fait que reculer cet objectif à 2023. Les pays les plus vulnérables à l’urgence climatique se voient proposer essentiellement de nouveaux prêts et des modalités de gestion de leur dette qui ne font qu’accentuer les problèmes. Pourtant, une mesure évidente est défendue par les mouvements populaires au Nord comme au Sud : l’annulation des dettes des pays pauvres et la reconnaissance de la dette écologique du Nord envers le Sud.
Le G7 (groupe de sept des pays les plus riches) qui se réunit en Allemagne fin juin ne portera pas ces exigences. Pour libérer les peuples du fardeau de la dette, pour financer les politiques de bifurcation écologique, pour la justice climatique du Nord au Sud, nous organisons des actions partout dans le monde, et à Paris le 27 juin. Rejoignez-nous !