Il est aujourd’hui avéré que les paradis fiscaux et judiciaires ont une responsabilité énorme dans le dérèglement et l’effondrement du système financier mondial. Malgré cela, les deux premiers G20 n’ont pas voulu apporter de véritables réponses à la fraude et l’évasion fiscales, à la concurrence et à l’injustice. À la veille du G20 de Pittsburgh des 24 et 25 septembre prochains, la finance off-shore n’a pas reculé et c’est bien davantage à son redéploiement géographique (de l’Europe vers l’Asie) que nous assistons.
Comme le G20 n’a pas l’intention de remettre en cause la logique qui privilégie les intérêts financiers, il y a peu à attendre de cette instance. C’est pourquoi, à une semaine du G20, Attac France participe à la campagne unitaire « Stop-paradis fiscaux » et rend publiques ses propositions. Celles-ci forment une ensemble cohérent : elles concernent aussi bien l’échange automatique d’informations fiscales que la création d’un registre européen des sociétés, une véritable harmonisation fiscale européenne, le renforcement des dispositifs de contrôle...
Elles servent ainsi un unique objectif : enlever la finance aux financiers et la remettre au service des citoyens et de l’environnement. C’est possible, aux plans national, européen et mondial.