Nucléaire et finance : le pouvoir des lobbies contre la démocratie

jeudi 2 novembre 2017, par Attac France, Observatoire des multinationales

À l’occasion de l’ouverture du Forum social mondial antinucléaire qui se déroulera à Paris du 2 au 4 novembre, Attac France en partenariat avec l’observatoire des multinationales publie une note de décryptage : « Nucléaire et finance : le pouvoir des lobbies contre la démocratie ».

Mobilisons-nous contre l’industrie nucléaire, menace sanitaire, écologique et financière majeure

Depuis les catastrophes de Three Mile Island en 1979, de Tchernobyl en 1986 et de Fukushima en 2011, les dangers extrêmes du nucléaire sont connus de tous. Aujourd’hui, l’industrie nucléaire est en déclin à l’échelle mondiale et l’industrie française en pleine crise industrielle et financière. La débâcle du réacteur EPR, présenté comme le fleuron du nucléaire français, en est une nouvelle preuve : son coût a triplé par rapport au montant envisagé à l’origine. En 2017, l’État français a encore injecté 7,5 milliards d’euros dans EDF et Areva, en état de quasi-faillite.

« La stratégie de fuite en avant des gouvernements successifs ne peut pas continuer indéfiniment. [...] ce n’est pas possible qu’il ne se passe rien sous ce quinquennat. Soit on assiste à un choc politique, soit il se produit un crash, sur le plan de la sûreté ou sur le plan économique. » Yves Marignac, directeur de Wise Paris

Mettre fin à l’exception française du nucléaire

En dépit de ces risques sanitaires, écologiques et financiers majeurs, la France est le pays où le poids du nucléaire civil dans l’approvisionnement énergétique est le plus important au monde. L’énergie nucléaire produit en France 75 % de la consommation électrique, une « exception française » due à la toute puissance du lobby nucléaire, dirigé par les hauts fonctionnaires du prestigieux corps des ingénieurs des mines. Ceux-ci contrôlent dans la plus grande opacité les pouvoirs de décision à tous les niveaux de l’appareil d’État et de l’industrie.

S’attaquer au pouvoir des lobbies dans le nucléaire et la finance

Il existe une importante analogie, et de puissantes relations, entre les secteurs du nucléaire et de la finance. Ceux-ci se caractérisent par une profonde imbrication des intérêts privés et publics au sein de réseaux installés au cœur des institutions. Dans le secteur de la finance, le réseau dominant est celui de l’Inspection Générale des Finances (IGF) dont Emmanuel Macron est directement issu, Édouard Philippe étant pour sa part un ancien lobbyiste d’Areva. Ces réseaux forment une technostructure qui prétend incarner la « grandeur de la France », tout en étant gouvernée par une logique d’accumulation et de profit. Finance et nucléaire ne survivent, en réalité, que grâce au soutien de l’État, tout en déniant les crises à répétition et les risques qu’ils font peser sur l’économie et la société.

Pour Attac, il n’est pas possible de faire confiance aux instances qui dirigent le nucléaire et la finance.
Organisons ensemble la résistance au nucléaire et à la finance et montrons qu’il existe des alternatives !

Attac vous donne rendez-vous au Forum social mondial anti-nucléaire qui se déroulera du 2 au 4 novembre à la Bourse du Travail à Paris. Pour plus d’informations : www.wsfnonuke.org

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