Nous, organisations de la société civile, mouvements populaires, peuples autochtones, organisations paysannes, chercheurs et chercheuses, intellectuel-le-s, écrivain-e-s, travailleurs, travailleuses, artistes et autres citoyen-ne-s concerné-e-s du monde entier, nous opposons à la géoingénierie en ce qu’elle est une proposition dangereuse, absolument inutile et injuste pour lutter contre le changement climatique. Le terme géoingénierie fait référence aux interventions technologiques destinées à atténuer certains symptômes du changement climatique en agissant à grande échelle sur les océans, les sols et l’atmosphère de la planète Terre.
Etant donné la gravité des risques que la géoingénierie fait peser sur la biodiversité, l’environnement et les modes de vie et moyens de subsistance, en particulier dans le cas des communautés autochtones et paysannes, nous exigeons :
- L’interdiction des expérimentations et du déploiement de la géoingénierie
- La création d’un système de gouvernance multilatéral des Nations Unies qui soit international, transparent, participatif et qui se charge de faire respecter ces interdictions. Le moratoire sur la géoingénierie de la Convention sur la Diversité Biologique et l’interdiction par le Protocole de Londres de la fertilisation des océans en sont des points de départ.
- La cessation immédiate de toutes les expériences prévues en plein air, y compris :
- Le projet SCoPEx, une expérience visant à injecter des aérosols dans la stratosphère dans le cadre du programme de géoingénierie solaire de Harvard, prévu en 2018 en Arizona, tout près de la frontière mexicaine
- L’expérience d’éclaircissement de nuages marins (The Marine Cloud Brightening Project) prévue dans la baie de Monterey, en Californie
- Le projet Ice911, qui vise à épandre des microbilles de verre sur la glace et la mer en Alaska
- Les projets Oceaneos de fertilisation des océans au Chili et au Pérou