Cette mesure serait-elle « la plus juste » face à « cette chance formidable qu’est l’allongement de l’espérance de la vie », comme l’a affirmé François Hollande ? En aucun cas ! Les réformes précédentes ont déjà fortement réduit les droits à pensions et aggravé les inégalités entre les pensions des femmes et celles des hommes.
À l’horizon 2060, la baisse des pensions par rapport aux salaires serait, en fonction des scénarios économiques, de 15 à 25 % supplémentaires. La réforme annoncée est, comme les précédentes, justifiée par un argument apparemment de bon sens : « On vit plus vieux, il faut donc travailler plus longtemps ». Idées reçues, contrevérités, manipulations, voilà ce que démonte ce livre en avançant des propositions.
S’appuyant sur le contenu des rapports officiels, les auteurs montrent qu’une nouvelle régression sociale, qui obligerait à travailler toujours plus longtemps et à voir quand même la retraite baisser, n’est pas inéluctable. Une alternative existe, s’appuyant sur une mise à contribution des revenus du capital et sur le développement de l’activité utile. Plus qu’une question d’équilibre financier, les retraites posent celle de la société dans laquelle nous souhaitons vivre.