Vous pouvez lire cet article pleine page ICI
Le technomasculinisme comme moteur du néo-impérialisme : la domination sans entraves
Au cœur de l’écosystème technologique états-unien s’affirme une idéologie singulière, à la fois structurante et mal nommée : le technomasculinisme. Derrière les discours sur l’innovation, l’intelligence artificielle et la souveraineté individuelle, se tisse un récit de domination, fondé sur une masculinité hégémonique, blanche et technosavante. Ce récit, loin d’être marginal, irrigue les centres névralgiques du pouvoir américain — de la Silicon Valley à la Maison-Blanche, en passant par le Pentagone. Il opère comme une extension du néolibéralisme états-unien, dans une version dérégulée, extractive et autoritaire, qui écarte la doctrine d’ouverture fondée sur le soft power — promue depuis des décennies — pour lui substituer les seuls moyens du hard power.