Cette courte note de six pages donne l’essentiel des statistiques du chômage tel que comptabilisé dans les pays européens et leurs divers regroupements. Elle offre aussi des comparaisons avec trois pays hors de l’Union européenne : l’Islande, la Norvège et les États-Unis. Enfin elle montre l’évolution du chômage sur la période 2000-2013.
On sait combien, dans les cercles patronaux et gouvernementaux, ceux-ci mezzo voce, le « modèle » allemand est vanté. Aussi, n’est-il pas inutile d’accorder quelque attention aux données relatives à l’Allemagne et à la France.
Dans le premier pays, le taux de chômage est de 5,1 % de la population active, soit quelque deux millions de personnes ; en France avec un taux de 10,8 %, ce sont un peu plus de trois millions. Toutefois si on compare le taux de pauvreté dans le deux pays, retenu à 50 % du revenu médian, les chiffres sont les suivants : 8 millions d’Allemands vivent sous ce seuil pendant qu’il s’agit de 4,5 millions de Français.
Pour plusieurs observateurs et de nombreuses ONG, les chiffres indiqués ici sont sous-estimés. Ils montrent toutefois que les calculs effectués par le même institut, à partir de la même matrice de données (82 millions d’habitants outre-Rhin contre 63 millions en France), conduisent à constater que l’Allemagne compte 3,5 millions de pauvres de plus que son voisin.