Les débats ouverts dans Les Possibles se poursuivent ailleurs

Deux ouvrages importants en débat : Le capital au XXIe siècle de Thomas Piketty (le Seuil, 2013) et La richesse, la valeur et l’inestimable, Fondements d’une critique socio-écologique de l’économie capitaliste de Jean-Marie Harribey (Les Liens qui libèrent, 2013).

Le capital au XXIe siècle

L’ouvrage de Thomas Piketty, Le capital au XXIe siècle (Seuil, 2013) continue d’être discuté. Robert Boyer en propose un long commentaire, à la fois élogieux et critique, dans une note de lecture de la Revue de la Régulation, n° 14, 2e semestre 2013,. Commentaire élogieux parce que cet ouvrage est déjà une référence en matière de statistiques des inégalités et de leur évolution, mais aussi par sa proposition de construire une économie politique et historique. Critique aussi parce l’auteur de cette note de lecture fait part de son scepticisme quant la théorisation que l’on peut en tirer, d’une part parce que Piketty ne traiterait pas des conflits de répartition au sein du rapport salarial, d’autre part parce que, au-delà des mécanismes comptables, il conviendrait d’analyser les relations structurelles entre les classes sociales. Au total, le commentaire de l’ouvrage de Piketty est l’occasion pour Boyer de ré-exprimer la problématique de l’École de la régulation, dont il reste sans doute le représentant le plus solide.

Éric Toussaint fait également un long commentaire de l’ouvrage de Thomas Piketty dans le Bulletin électronique du CADTM, n° 146, 29 janvier 2014. Il en ressort que cet ouvrage est « indispensable pour celles et ceux qui veulent en savoir plus sur la répartition inégale de la richesse au sein de la société ». Cependant, Toussaint prend ses distances sur la question de l’annulation de la dette publique, trop vite récusée par Piketty.

La richesse et la valeur

L’ouvrage de Jean-Marie Harribey, La richesse, la valeur et l’inestimable, Fondements d’une critique socio-écologique de l’économie capitaliste (Les Liens qui libèrent, 2013) fait l’objet de critiques de la part des écologistes parce que trop marxiste et des marxistes parce que pas assez marxiste. Dans le dernier cas, Antoine Artous a tenté de réfuter la thèse du travail productif au sein des services non marchands, dans la revue Contretemps, « Jean-Marie Harribey, la "sphère non marchande" et la théorie de la valeur de Marx ». Jean-Marie Harribey a répondu pour montrer que l’idée selon laquelle les services non marchands étaient financés par prélèvement sur la plus-value capitaliste était une aporie : « Le saut périlleux et le saut assuré, ou comment dépasser une croyance marxiste au sujet des services non marchands, Éléments de réponse à Antoine Artous ».

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