« Cheminot. Jeune retraité,
Non par désir mais par nécessité,
Comme tous les « nantis » de ce métier.
Il a vécu l’enfer,
Dans les motrices pionnières.
Le charbon, la noirceur,
Les fumées, l’odeur, les douleurs.
Comment occuper le temps
Qui lui restait à vivre,
Après les milliers d’heures
Consacrées au dur labeur ?
Tout « nanti » qu’il était,
Il avait peu d’argent.
Avec femme, enfants,
Des gains insuffisants…
Faire de nombreux voyages ?
N’était ni dans les usages,
Ni dans ses possibilités,
Faute de pouvoir financer.
Taquiner le gardon
Ou tondre le gazon ?
Se perdre dans les bocages
Comme les gens de son âge ?
Fonder un comité,
Serait bien plus sage.
Il choisit de s’engager
Pour aider les prostituées,
Victimes expiatoires
Qu’il croisait sur les trottoirs.
Armé de courage, d’opiniâtreté,
Il fit un Collectif – Solidarités,
Auquel il transmit son sens de l’empathie.
Ce fut le combat du reste de sa vie…
Près de ce militant déterminé,
Servants de la cause furent requis.
Certains osèrent piller ses écrits,
Leur pertinence, leur véracité.
Ancien délégué syndical
Inspirant de la sympathie,
Au niveau international
Également, il s’investit. »
José Dillenseger nous a quittées le 2 mars dernier. Nous sommes fières d’avoir partagé avec lui des moments intenses de militantisme, dans notre lutte commune contre la prostitution des femmes, en France et dans le monde. Nous ne l’oublierons jamais.
Nous adressons nos sincères condoléances à toute sa famille.
Docteure Michèle Dayras, 22 mars 2018
Présidente de S.O.S. Sexisme