C’est doublement faux !
Dans le budget de 2018, le premier de sa présidence, Emmanuel Macron a su trouver 17 milliards d’euros d’argent public pour baisser les impôts des entreprises et 7 milliards pour les ménages les plus fortunés, dont la moitié en supprimant l’ISF. Maintenant que cet argent a été distribué au plus riches et aux multinationales, Emmanuel Macron et son gouvernement se servent des habituels prétextes de la dette et des déficits pour réduire les dépenses publiques, dans les hôpitaux, les écoles, les universités, les Ehpad, les prisons, alors que les besoins en personnel et investissements sont criants.
Si les déficits et la dette ont flambé ces trente derrières années, c’est que les recettes publiques ont été progressivement érodées par les politiques libérales, les cadeaux fiscaux, l’évasion et la concurrence fiscales. Derrière le sempiternel besoin de « modernisation de l’économie » Emmanuel Macron veut parachever le rêve des néolibéraux en cassant ce qu’il reste de la solidarité et des services publics pour tout soumettre à la loi de la rentabilité. Emmanuel Macron est en réalité le triste héritier de Ronald Reagan et de Margaret Thatcher dont les politiques désastreuses ont fini par nous apporter Trump et le Brexit.
Mobilisons-nous pour récupérer l’« argent magique » caché par Macron !
Attac a dressé une liste, non exhaustive, de l’« argent magique » [1] qu’Emmanuel Macron ignore délibérément :
- Lutter efficacement contre l’évasion fiscale en allant bien plus loin que les timides mesures de la loi « petite fraude » qui oublie l’évasion fiscale des plus riches et des multinationales = jusqu’à 80 milliards d’euros par an ;
- Taxer l’ensemble des transactions financières pour réduire la spéculation boursière = jusqu’à 36 milliards d’euros par an ;
- Remettre en cause des cadeaux fiscaux aux plus riches et aux entreprises prévus par le budget Macron de 2018 = 24 milliards d’euros par an ;
- Supprimer les niches fiscales les plus injustes et inefficaces, en particulier le Pacte de responsabilité et le CICE qui ont augmenté les profits des entreprises mais n’ont jamais créé le million d’emplois promis par le Medef = 50 milliards d’euros par an ;
- Supprimer des subventions directes et indirectes aux énergies fossiles, indispensable pour réduire les émissions de CO2 = 10 milliards d’euros par an.
Ces mesures permettraient de sauvegarder nos services publics de plus en plus menacés et d’engager la nécessaire transition sociale et écologique de nos économies. Elles pourraient être mises en œuvre par un gouvernement volontariste, poussé par les citoyen.ne.s, associations, mouvements et syndicats.