Toxicily.
Réalisé par François Xavier Destors et Alfonso Pinto. Sortie le 18 septembre 2024

En Sicile, au Nord de Syracuse, se trouve l’un des plus grands pôles pétrochimiques d’Europe : près de 30 % du carburant italien est raffiné dans cette zone industrielle qui empoisonne depuis 70 ans l’environnement et les hommes.

La région est dévastée par l’appétit du capital, crabe dévorant tout sur son passage : les hommes-femmes-enfants, les bêtes, la mer, les herbes, le paysage, les maisons…
« Mieux vaut mourir d’un cancer que mourir de faim », dit-on.

Dans un contexte d’omerta et de résignation, le film donne la parole à ceux qui luttent et qui survivent au cœur d’un territoire sacrifié sur l’autel du progrès et de la mondialisation.

Avec le collectif Stop poisons, le courageux prêtre Palmiro Prisutto documente et dénonce avec force cette « tragédie de l’énergie chimique ».
Plaidoyer d’urgence pour une justice climatique et sanitaire, le film touchera tous ceux qui sont impliqués dans le combat écologique, en particulier sur les questions de pollution (eau, air, sol) et encouragera une jeunesse qui n’accepte plus le fatalisme.

C’est un documentaire exceptionnel tant sur la forme que le fond : information, émotion, colère.

Jane Noppe, pour le groupe Cinéma d’Attac

Notez que le film soulève aussi la difficile question de la reconversion des industries polluantes sans perte de droits pour les salarié-e-s qui y travaillent, ni licenciements. C’est la convergence des luttes sociales des syndicats et celles pour l’écologie qui permet de dépasser les oppositions factices que le système capitaliste tente d’imposer.

L’union syndicale Solidaires a mené un travail de réflexion et a publié une brochure consultable et téléchargeableici.
Ce travail est partagé avec d’autres syndicats et des associations, notamment dans le cadre de l’Alliance Écologique et Sociale.