Lorsque la réalisatrice a découvert le travail de Gilles Caron, une photographie a attiré son attention qui faisait écho avec sa propre histoire, la disparition d’un être cher qui ne laisse derrière lui que des images à déchiffrer. Elle s’est alors plongée dans les 100 000 clichés du photojournaliste pour lui redonner une présence et raconter l’histoire de son regard si singulier.
Le film de Mariana et les photos de Gilles Caron sont absolument magnifiques – on pense en particulier à ces beaux visages de jeunes filles photographiées en Mai 68 à la Sorbonne. Son précédent film, l’Assemblée, tourné place de la République en 2016, relatait la façon dont le mouvement Nuit debout a permis pendant plus de trois mois à des gens venus de tous les horizons de s’essayer à l’invention d’une nouvelle forme de démocratie.