La COP 22, une COP d’indécision et d’incertitude : au choc Trump ne doit pas succéder le désengagement des États
État d’urgence climatique, , par
Déclaration d’Attac FranceLa conférence de Marrakech sur le climat (COP 22) a été marquée à la fois par la volonté de célébrer l’entrée en vigueur rapide de l’Accord de Paris et par l’élection d’un président américain ayant fait de la négation du réchauffement climatique un sujet majeur de sa campagne et de son programme. La COP 22, qui devait être celle de l’action et de la mise en œuvre de l’Accord de Paris, mais où les États, notamment les pays riches, sont venus les mains (presque) vides, restera la COP de l’indécision et de l’incertitude : de sérieuses menaces pèsent désormais sur l’avenir et le contenu mêmes des négociations climatiques internationales et sur la possibilité de contenir le réchauffement climatique en deçà de 2 °C ou, idéalement, de 1,5 °C. Au désengagement des États et au transfert de la charge de l’action aux marchés et acteurs privés tels qu’énoncé dans les couloirs de la COP 22, nous en appelons au contraire à un urgent et nécessaire sursaut politique.