Le gouvernement doit répondre à l’urgence sociale et environnementale

mardi 1er octobre 2024, par Alliance Ecologique et Sociale

Communiqué de l’Alliance Écologique et Sociale du 1er octobre 2024.

Les tergiversations pour composer un gouvernement ont duré plus de deux mois et aboutissent au gouvernement le plus conservateur depuis qu’Emmanuel Macron est au pouvoir, sans rapport avec les enseignements à tirer des élections législatives.

Cette séquence ne fait qu’aggraver le déni de démocratie, devenu une méthode de gouvernement. Elle ne peut qu’accroître la défiance de nos concitoyen∙nes vis-à-vis des institutions, et risque de renforcer l’extrême droite.

L’urgence sociale et environnementale, elle, est toujours là et s’intensifie chaque jour un peu plus. L’Alliance écologique et sociale prendra toute sa part dans les mobilisations nécessaires pour imposer des mesures immédiates sur ce sujet, parmi les suivantes.

  • Nous exigeons la retraite à 60 ans, l’augmentation des salaires, des pensions et des minima sociaux.
  • Le retour de services publics de qualité, accessibles à toutes et tous, dans tous les territoires ruraux et urbains est une nécessité absolue. Le débat budgétaire qui s’ouvre enfin doit être l’occasion de trouver les leviers pour les financer, à commencer par la taxation des multinationales aux profits faramineux et du patrimoine financier des plus riches : superprofits, superdividendes et instauration d’un ISF rénové afin de financer notamment la lutte contre le réchauffement climatique.
  • L’Alliance écologique et sociale est pleinement engagée dans des mobilisations contre des projets qui vont à l’encontre d’une décarbonation de la société et des besoins en termes d’emploi et d’aménagement du territoire. Nous exigeons, aux côtés de l’intersyndicale cheminote, un moratoire sur la liquidation de Fret SNCF. Nous exigeons également un moratoire sur les grands projets autoroutiers, à commencer par celui de l’A69, un moratoire sur les mégabassines, pour la préservation de la ressource en eau et sa juste répartition. La poursuite de ces chantiers, dans un contexte de violences gravissimes, met en cause l’intégrité physique des opposant∙es et rend irréversibles les dommages causés à l’environnement.
  • L’État doit protéger l’emploi dans les entreprises nécessaires à la bifurcation écologique où il est actuellement menacé.
  • Le Fonds vert, qui finance la transition écologique des collectivités territoriales, à commencer par la rénovation thermique des bâtiments publics, doit être maintenu et augmenté.
  • Les financements de l’Office national des forêts, de l’Office français de la biodiversité et de l’Ademe doivent être augmentés pour répondre aux nouvelles missions et aux baisses de recettes engendrées par le dérèglement climatique, comme l’a pointé la Cour des Comptes dans son rapport du 19 septembre.

Plus généralement, il est plus que temps de remettre les questions environnementales au cœur de l’action publique. La ministre de la Transition écologique, énergétique et du climat, qui n’a pas fait la preuve dans ses précédentes fonctions de sa volonté d’affronter la nécessaire transformation de l’économie et de la société, doit mettre en oeuvre des mesures pour une transition juste, dans l’industrie, le logement, les mobilités, l’alimentation et l’agriculture.

À ce titre, les prix doivent être garantis aux paysan∙nes. De nouveaux droits doivent être imaginés pour accompagner les salarié∙es des entreprises polluantes dans leur reconversion. Cela nécessite d’importants investissements et budgets dédiés à la bifurcation écologique, à rebours de la politique austéritaire promise par le gouvernement.

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