Conforme aux politiques néolibérales, la politique fiscale du quinquennat a essentiellement consisté à alléger la contribution des plus riches et des entreprises. Certains ajustements, modestes et temporaires, ont été pris sous la pression d’une bonne partie de la population et de la crise. Mais l’orientation du pouvoir a été maintenue « coûte que coûte ». Ces mesures n’ont relancé ni l’investissement ni l’emploi, elles ont été « payées » si l’on ose dire, d’une part, par une pression sur le financement de l’action publique (nationale et locale) et de la protection sociale et d’autre part, par un report vers des impôts plus injustes.
Ce quinquennat aura donc été celui d’une dégradation rapide synonyme d’accélération de l’injustice fiscale, mais aussi celui au cours duquel le consentement à l’impôt (pilier d’une vie en démocratie), déjà écorné auparavant, aura connu un affaiblissement préoccupant.