7 h 30, le 28 mai dernier, une cinquantaine de paysans, venus de toute la France, pénètre sur le chantier de la ferme-usine des 1 000 vaches, dans la Somme. À quelques semaines de la première traite annoncée, la Confédération paysanne a de nouveau pris ses responsabilités. Ses militants démontent partiellement la salle de traite, énorme machine destinée à traire trois fois par jours les 1 000 vaches que cette usine doit accueillir. Très rapidement, 4 paysans sont mis en garde à vue. Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne, après une altercation avec S. Le Foll, ministre de l’Agriculture, à qui il rapportait les pièces démontées, est arrêté violemment quelques heures plus tard en gare d’Amiens par un commando de dix policiers en civil, à la demande, semble-t-il, de S. Le Foll. Nos cinq amis seront libérés le lendemain midi, après l’interrogatoire par le procureur ; c’est maintenant 6 paysans, un de plus les rejoint début juin, qui sont mis en examen. Leur procès est fixé au 1er juillet au Tribunal d’Amiens.