Bidonville de Calais : la Cabane juridique

Dossier : La situation après l’année des attentats, , par Raymond Blet

On la désigne comme la Jungle de Calais ; je préfère l’appeler bidonville, même si les exilés me disent que pour eux ce mot signifie la forêt. Ils sont là, 6 à 7 000, qui ne sont pas venus par hasard. Leur but, c’est l’Angleterre, qu’ils tentent d’atteindre, pour certains plusieurs fois par semaine en se cachant dans des camions ou dans les trains. D’autres espèrent y accéder légalement, parce qu’ils y ont de la famille ou des proches. La plupart parce qu’ils parlent l’anglais et qu’ils pensent y trouver du travail. Mais l’Angleterre ne veut pas d’eux et a réussi par les accords du Touquet à persuader la France, moyennant finances que la frontière anglaise commence sur le territoire français (le Royaume-Uni est membre de l’Union européenne, mais a refusé les accords de Schengen). Alors, c’est la police française qui se charge de faire comprendre aux migrants qu’ils sont indésirables !