Planification de l’agriculture

Dossier : la planification pour la transition sociale et écologique, , par Marc Dufumier

Dans les années 1960-1970, à l’époque où les agricultures de l’Union soviétique et des pays de l’Europe de l’Est, soumises à une planification centralisée et bureaucratique, ne parvenaient toujours pas à satisfaire les besoins alimentaires des populations concernées, la politique agricole commune (PAC) menée au sein de la Communauté économique européenne (CEE) se révélait être d’une redoutable efficacité. Loin d’être libérale, cette politique visait à fixer des « prix de soutien » uniques au sein du marché commun pour un certain nombre de produits vivriers considérés comme stratégiques et dont l’Europe était encore globalement déficitaire : les céréales, le sucre, les produits laitiers, les viandes, etc. Ces prix étaient fixés chaque année à Bruxelles, en ECU (European Currency Unit), par le conseil des ministres européens de l’agriculture, à l’issue de laborieuses négociations au cours desquelles les points de vue nationaux s’affrontaient déjà très vivement.