Suite aux attentats du 13 novembre et à l’état d’urgence décrété par François Hollande, de très nombreuses organisations associatives et syndicales se sont réunies à l’initiative de la Ligue des droits de l’Homme pour exprimer dans un texte commun « Nous ne céderons pas » (ci-dessous) leur vive préoccupation quant au respect des droits fondamentaux. Préoccupation malheureusement confirmée après la rédaction du texte par une vague sans précédents de perquisitions, notamment dans des mosquées et des restaurants halal, et d’assignations à résidences, notamment de militants écologistes ; l’interdiction des marches pour le climat du 29 novembre, les provocations policières, les gardes à vue et les condamnations à l’occasion du rassemblement Place de la République le 29 après-midi ; l’annonce d’une réforme constitutionnelle ainsi que de la prolongation indéfinie de l’état d’urgence. Les signataires de l’appel « Nous ne céderons pas » ont décidé de poursuivre leur collaboration dans les semaines à venir, autour d’un nouveau texte commun, d’un observatoire de l’état d’urgence, et d’argumentaires démontrant la dangerosité (pour les libertés) et l’inefficacité (pour la sécurité) de l’état d’urgence permanent. Le mouvement social n’acceptera pas la mise entre parenthèses des droits civils et la prolongation indéfinie de l’état d’urgence : nous le ferons savoir haut et fort aux élus et à l’ensemble de nos concitoyens.