Pendant que la propagation du virus continue toujours avec la même intensité, la réponse de l’industrie pharmaceutique apparaît sous les feux de la rampe. Pendant des années, les crises majeures de santé publique ont révélé l’antagonisme fondamental entre profit et santé publique dans notre système pharmaceutique. Qu’il s’agisse de l’épidémie de VIH/SIDA qui, depuis les années 1990, a vu mourir des millions de gens dans les pays du sud parce qu’ils·elles ne pouvaient pas se payer le prix exorbitant de ces traitements, ou la crise actuelle de résistance aux antimicrobiens où il y a eu un investissement insuffisant dans le développement de nouveaux antibiotiques, répondre aux besoins de la santé publique n’est pas toujours la priorité.