Toulouse, le syndrome Détroit ? Vers une crise économique majeure dans Toulouse et sa région.

Dossier : La transformation du système productif, , par Gilles Daré, Jean-Pierre Crémoux, Pascal Gassiot, Pierre Bonneau

Nous avions eu droit à une première alerte. Souvenez-vous, en avril 2010, le volcan islandais au nom imprononçable, l’Eyjafjallajökull, entrait en éruption et projetait dans le ciel un panache de cendres volcaniques. Devant la dangerosité potentielle de ce nuage et l’absence de normes IATA en ce domaine, un certain nombre de compagnies aériennes avaient très largement restreint leur trafic, provoquant ainsi, pour quelques jours, la plus longue interruption du trafic aérien de l’après-guerre avec 100 000 vols annulés dans onze pays européens, laissant au sol 10 millions de passagers et perturbant ou annulant de nombreux événements politiques, sportifs ou culturels. Et puis, nous sommes passés à autre chose en ne gardant comme souvenir que ces magnifiques ciels bleus au-dessus de Toulouse, vierges de toutes les traînées blanches liées à la condensation de la vapeur d’eau émise par les réacteurs.