Les nouvelles formes de la parole démocratique

Débats, , par Denis Sieffert

Le quinquennat de François Hollande aura eu au moins un avantage : il aura hâté une prise de conscience collective sur la crise de la démocratie. Celle-ci en vérité préexistait au mandat de l’actuel président. Mais la perspective d’une victoire de la gauche en mai 2012 entretenait l’illusion d’une alternative tempérant au moins un peu le néolibéralisme de la droite. Une illusion largement alimentée par le discours du candidat, auteur d’un fameux « mon adversaire, c’est le monde de la finance », et d’une promesse de renégociation du traité budgétaire européen. On sait ce qui est advenu de ces propos de campagne.