Nous sommes confronté-e-s à des organisations du travail de plus en plus violentes et à des employeurs qui nient ou banalisent les dégâts humains engendrés, quand ils ne les mettent pas dans la balance du chantage à l’emploi. Combien de nouvelles victimes des produits toxiques inhalés au travail ? Combien d’apprentis, d’intérimaires ou de salarié-e-s sous-traitant-e-s soumi-se-s à des travaux dangereux, dans l’indifférence du donneur d’ordres ? Combien de pathologies générées par des travaux de nuit injustifiés ? Jusqu’où iront l’accélération des rythmes et la réduction des marges de manœuvre des travailleur-se-s, et qui peut espérer échapper aux troubles musculo-squelettiques, aux atteintes à la santé mentale qui en découlent ? Où s’arrêtera le mépris des directions pour la réalité de notre travail, de son sens, et de ses conditions de réalisation ?