Claude Vaillancourt

Dossier : Où en est l’altermondialisme dans le contexte de la crise globale du capitalisme et de la montée de l’extrême droite ?, jeudi 26 septembre 2024, par Claude Vaillancourt

27 septembre 2019. Les rues de Montréal sont envahies par une foule de 500 000 personnes, la plus importante manifestation dans l’histoire de notre pays. On demande aux gouvernements d’agir plus efficacement pour contrer le réchauffement climatique. La présence de Greta Thunberg, la jeune égérie de la lutte pour le climat, vient fouetter les troupes et contribue à publiciser l’événement. Mais c’est aussi à cause de la force du mouvement environnementaliste au Québec que Greta Thunberg a choisi d’être présente à Montréal, ce jour-là, plutôt qu’ailleurs dans le monde, où avaient lieu de nombreuses marches du même type. Ici, plusieurs autres manifestations avaient précédé ce grand événement et des revendications s’étaient fait entendre publiquement, dont quelques propositions étoffées sur la façon d’entreprendre la transition socioécologique.

Ainsi, la Wallonie et les autres gouvernements régionaux belges opposés à la signature de l’Accord économique et commercial global (AÉCG) entre le Canada et l’Union européenne ont finalement accepté une entente et l’AÉCG a pu être signé à Bruxelles le 30 octobre dernier. Mais il est loin d’être ratifié, car la fronde wallonne a entre autres touché le talon d’Achille de ces accords de libre-échange : le mécanisme de règlement des différends entre les investisseurs et les États (RDIE), les fameux tribunaux d’arbitrage privés qui, dans la plus grande opacité, tranchent souvent en faveur des entreprises intentant des poursuites contre les États ainsi qu’en faveur d’un système qui leur fait faire beaucoup d’argent.