Pour dépasser l’opposition nature/culture : une perspective anthropologique et altermondialiste

Dossier : L’écologie, nouvel enjeu, , par Claude Calame

La distinction en contraste entre nature et culture a été, en quelque sorte, canonisée par la pensée structurale des années 1970. Du côté francophone, elle a deux sources.

On connaît la conséquence que, dans le Discours de la Méthode (La Haye 1637), Descartes tire de la physique comme connaissance « utile à la vie ». Portant sur « la force et les actions du feu, de l’eau, de l’air, des astres, des cieux et de tous les autres corps qui nous environnent », soumise à des usages appropriés, elle est susceptible de nous rendre maîtres et possesseurs de la nature (1966 : 168). Non seulement notre environnement est objectivé en une nature physique, mais cette nature peut être dominée par l’homme, dans une perspective utilitariste ; dans le cas particulier il s’agit de l’alimentation et de la santé de l’homme.