La lutte contre la criminalité financière constitue rarement une priorité nationale, pas plus en France qu’ailleurs. L’absence de victimes directes facilement identifiables « explique » cette faiblesse constante des gouvernements. Ils se donnent les moyens de recenser les vols de voitures, mais, par une succession de tolérances, de compromissions et de reculs, ils se sont privés des instruments de mesure de la grande délinquance de l’argent.