Café politique – 17 ^e

Monde du travail, une précarisation programmée ?

Environnements oppressants, statuts précaires, management par le stress, mal-être des salariés… Bienvenue dans la réalité du monde du travail.

Venez en débattre avec :

Marlène Benquet

Sociologue, chargée de recherche au CNRS et auteure de
Encaisser ! Enquête en immersion dans la grande distribution

Yves Sinagaglia

Inspecteur du travail, direction de Sud travail

Aurianne Cothenet

Juriste du travail

Jeudi 19 décembre à 19h

Café LA PISCINE, 86 Rue de la Jonquière, 75017 Paris

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Tout au long du XX^e siècle et en ce début du XXI^e, le monde du travail a toujours été en perpétuelle évolution, reflet des mutations et crises multiples de la société. Citons comme exemples la mécanisation, le travail à la chaine mais aussi les ripostes victorieuses du syndicalisme ouvrier et les acquis sociaux : code du travail, sécurité sociale, congés payés, droit de grève, retraite à 60 ans, 35 heures, ... etc.
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Aujourd’hui, alors qu’en haut le capitalisme se transforme et la finance devient déterminante, en bas ça ne passe pas.
 

« Flexibilité », « compétitivité », « mobilité », « employabilité » : quelles réalités recouvrent, pour les travailleurs, ces mots si dynamiques et séduisants   ? Par quels mécanismes les salariés en viennent-ils à contribuer à la réalisation d’objectifs qui vont à l’encontre de leurs intérêts ? Á quoi ressemblent les techniques actuelles de management, quels en sont les ressorts et les finalités ? Et en quoi les différents dispositifs, votés à marche forcée ces derniers temps comme le tout récent ANI (« accord national interprofessionnel »), fragilisent-t-ils le statut des travailleurs et installent-t-ils de fait une précarisation généralisée des carrières professionnelles ?
 

Quels rôles jouent les syndicats et l’ensemble des instances de représentation des travailleurs dans ce rapport de force ?
 

Le quotidien dans nos entreprises ne prête guère à sourire : harcèlement et pression constante, déresponsabilisation des employés, segmentation des tâches et des populations, mutations arbitraires, mise en concurrence, exigences de rentabilité, chantage à l’emploi, contrats précaires... Le « marché du travail » est un monde sans foi ni loi où les souffrances physiques et psychiques s’accumulent et où la menace et la peur du chômage autorisent tous les « détricotages » des droits des travailleurs et les entorses au Code du travail. Le cas de PSA Poissy – où la direction impose aux ouvriers une baisse de salaire et une charge accrue de travail contre une hypothétique « sauvegarde de l’emploi » sans aucune garantie – est à ce titre exemplaire !

Déjouer les méthodes de management nuisibles, investir les espaces de contestation, tisser des solidarités collectives, inventer des organisations du travail alternatives (scop, autogestion) : c’est une urgence !
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